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Édition février 2024

MÉTIER GUIDE

Patrick Therrien: un vrai pro à votre service!

Textes et photos
Richard Monfette

Même si je suis surtout connu comme étant un fervent pêcheur de doré, le maskinongé demeure un poisson pour lequel je voue un grand respect et une des espèces que j’ai le plus pêchée à une certaine époque. De plus dans le cadre de mes études universitaires de deuxième cycle j’ai eu la chance de pouvoir travailler sur ce grand prédateur dans la rivière des Outaouais entre le barrage Carillon et la rivière Gatineau. Mon projet de recherche comme tel consistait à étudier les sites de fraie du maskinongé, ainsi que les endroits où se tenaient les jeunes maskinongés de l’année de même que l’alimentation de ces derniers.

Mais avant d’en arriver là, nous devions découvrir où les maskinongés frayaient dans le réservoir Carillon et pour ce faire nous avons capturé une quarantaine de géniteurs que nous avons ensuite suivi par radio-télémétrie. C’est durant cette partie de l’étude que j’en ai vraiment appris beaucoup sur ce grand prédateur, car je devais le traquer par avion et par bateau non seulement durant la période de fraye, mais aussi durant le reste de l’année afin de connaître son utilisation de l’habitat durant chaque saison.

Bref pour faire une histoire courte, ma relation intime avec le maskinongé ne date pas d’hier et même si j’ai cruellement manqué de temps dans les dernières années pour le pêcher, j’adore encore le défi de tenter de déjouer ce monstre de nos eaux.

Une opportunité

Le 29 août dernier j’ai eu la chance d’aller pêcher avec le réputé guide Patrick Therrien dans le but évidemment de produire un reportage sur le service de guide de ce pêcheur professionnel. Et que se passe-t-il quand deux maniaques de pêche se rencontrent? Et bien ça clique… Sincèrement en embarquant dans le bateau de Patrick j’ai tout de suite eu l’impression de partir à la pêche avec un ami de longue date et je suis sûr qu’il en sera de même pour vous. Tout en étant une mine d’informations, Patrick demeure un personnage humble et simple avec lequel on se sent tout de suite en confiance.

Mais en me levant cette journée-là, si on m’avait dit que j’allais battre mon record personnel pour le maskinongé soit une prise de 54 po de longueur par 22 po de circonférence, jamais je ne l’aurais cru et pourtant… Voici donc le récit de ma capture de ce géant du fleuve Saint-Laurent.

Toute une prise!

Notre journée débute vers 10 h et après moins de 30 minutes de pêche le frein d’un des moulinets se met déjà à chanter sous la pression d’un gros poisson qui s’est emparé du leurre. Je saute aussitôt sur la canne, mais j’ai à peine le temps de la sortir de son support que nous voyons le gros ésocidé s’élancer hors de l’eau comme une torpille en se secouant la tête pour se débarrasser du leurre, ce qu’il réussit d’ailleurs à notre grande déception. Selon Patrick ce maski devait bien faire dans les 46 po. Comme on dit ça fait partie de la « game » et on se remet au travail rapidement. Patrick explore la bordure d’une longue structure où il a connu beaucoup de succès dans les jours et même semaines précédentes et nous demeurons confiants de convaincre un autre gladiateur de nos eaux de passer en mode attaque…

Toutefois les heures passent sans que les moulinets ne se fassent entendre. Mais rien d’anormal la dedans car le maski est une créature particulière qui s’active à certaines périodes bien précises qui peuvent parfois être espacées de plusieurs heures voire de quelques jours lorsque les conditions sont vraiment mauvaises. L’avantage de faire affaire avec un bon guide comme Patrick, c’est qu’il ciblera les meilleurs moments pour amener ses clients pour maximiser les chances qu’ils puissent connaître du succès.

Vers 16 h, le fleuve est comme une mer d’huile et Patrick continue de travailler fort pour dénicher un gros maski. Les changements de leurres et de vitesses de traîne se succèdent en espérant trouver la bonne recette selon les conditions météos du moment. Puis tout à coup l’horizon noircit un peu et mon regard croise celui du guide. À ce moment la même chose nous vient à l’esprit. L’approche de ce front pourrait bien faire passer quelques maskis en mode chasse. Croyez-le ou non quelques minutes plus tard le moulinet de ma canne se met à se plaindre atrocement et je m’empresse de la sortir de son support et de ferrer instinctivement pendant que Patrick s’occupe de ralentir la cadence du moteur et de garder le cap pour que je puisse bien combattre ma prise.

Et quel combat! L’énorme maskinongé se démène véritablement comme un diable dans l’eau bénite et je peine à absorber les furieux coups de tête. Tout à coup mon cœur arrête de battre pendant une fraction de seconde lorsque mon trophée saute partiellement hors de l’eau créant un léger mou dans le fil durant une courte période. Heureusement le maski ne réussit pas à se débarrasser du leurre durant son soubresaut et le combat se poursuit de plus bel. Nous n’avons pas encore pu voir parfaitement ma prise, mais nous savons qu’il s’agit d’un  gros poisson qui dépasse la fameuse marque des 50 po faisant office de référence pour démarquer les gros maskinongés des véritables trophées.

Après un combat qui s’étire un peu malgré l’équipement ultra lourd utilisé, signe évident qu’il s’agit d’une prise exceptionnelle, la fatigue se fait sentir et nous voyons soudainement apparaître à la surface, tel un gros sous-marin, un énorme poisson. À cet instant je n’ai plus aucun doute qu’au bout de ce fil, qui m’apparaît maintenant moins résistant…, nage mon nouveau record personnel. Même Patrick, qui en a vu bien d’autres, me confirme avec une excitation à peine voilée qu’il s’agit d’un spécimen hors norme.

Les secondes qui suivent sont angoissantes, car non seulement ce poisson est-il important pour le succès de mon reportage, mais échapper ce monstre in extremis signifie peut-être manquer la dernière chance de ma vie de capturer un tel trophée. Le poisson est encore puissant et se maintient hors de la portée de l’immense filet que Patrick utilise pour officialiser la prise et maîtriser le géant. Sincèrement je n’ai jamais combattu un poisson aussi puissant et si ce n’était de l’équipement ultra lourd utilisé, qui sait combien de temps aurait été nécessaire pour en venir à bout. Mais cet équipement extra lourd est nécessaire pour justement limiter la durée du combat et maximiser les chances de remettre à l’eau en bonne santé ces gros géniteurs. Sachez d’ailleurs, que tous les maskinongés sans exception doivent être graciés lors d’une sortie avec Patrick.

Finalement mon guide réussit à faire pénétrer le monstre dans le filet et les cris de joie fusent de toute part autant de Patrick que de moi-même. Ce n’est pas tous les jours qu’on prend un tel spécimen. Pendant que je tiens le filet sur le bord de l’embarcation tout en observant avec admiration l’immense poisson, Patrick sort ses outils pour décrocher le maski et pour le mesurer. D’ailleurs je n’avais jamais vu une aussi grande règle…

Patrick s’affaire à décrocher le leurre de la gueule du géant.

Une fois le maskinongé libéré du leurre mon guide me rappelle comment bien saisir le poisson à l’horizontal pour prendre quelques rapides photos et ensuite comment bien placer le poisson sur la règle pour obtenir une longueur officielle. Mais au moment de lever le poisson je sous-estime son poids et alors que ce dernier se met à gigoter un peu je passe à un cheveu de plonger dans le fleuve. En fait, si Patrick ne m’avait pas agrippé de justesse par la ceinture j’en étais quitte pour un bain forcé et possiblement la perte de mon trophée. Mais heureusement tout est bien qui finit bien et le mesurage final indique une longueur de 56 po et une circonférence de 24 po. Deux pouces de plus que mon précédent record autant pour la longueur que le tour de taille. Wow. Je suis aux anges!!!

Le gros maski affichait une longueur totale de 56 po et un tour de taille de 24 po.

Pour ceux que ça intéresserait, le leurre utilisé était un Perchausorus de One Shot Tackle. Un leurre créé par Sébastien Langlois et maintenant fabriqué et vendu par Éric Beauvais via Joe Flo Musky Tackle et Ezoko .

Le leurre utilisé pour déjouer le poisson monstre un Perchausorus de la maison One Shot Tackle.

Si on utilise la formule habituelle pour estimer le poids d’un maskinongé soit :
Longueur X Circonférence X Circonférence/800
On obtient un poids de :
56 X 24 X 24/800 = 40,3 lb

Quelle prise pour le coordonnateur d’édition au magazine 100% CHASSE PÊCHE! Un maski géant d’une longueur de 56 po d’un poids estimé de plus de 40 lb! Sur la photo du bas offrant une vue en plongée on peut admirer la largeur incroyable du dos de l’animal.

Pas juste le maskinongé

Mais le service de guide de Patrick Therrien c’est beaucoup plus que la pêche au maskinongé. En effet, outre cette espèce qu’il pêche sur le lac des Deux-Montagnes et le fleuve St-Laurent, Patrick offre aussi la pêche aux salmonidés sur le lac Memphrémagog et le réservoir Kiamika. À ceux-ci s’ajoutent aussi en saison l’alose et l’esturgeon. Étant un féru de technologie, Patrick propose aussi des cours de sonar/GPS sur l’eau durant le mois d’avril avant le début de la saison de pêche. Vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous pour connaître l’horaire 2024 complet du guide Patrick Therrien :

Quelques belles prises réalisées par le guide et ses clients

Forfait tout compris
et politique poisson garanti

Patrick offre des journées de pêche clé en main incluant une magnifique embarcation Lund 1875 Pro Guide toute équipée propulsée par un moteur Yamaha de 90 HP, l’essence, l’équipement de pêche, les appâts et les vestes de flottaison. Sachez aussi que contrairement à certains autres services de guides moins sérieux, Patrick possède une immatriculation d’embarcation commerciale, un permis de transport maritime de passagers CTQ, une assurance commerciale de 2 millions $, des cours de premiers soins, des cours VHF et il est membre de l’OSGA. Vous devez toutefois fournir permis de pêche, lunch, vêtements appropriés, crème solaire, glacière et glace pour la conservation des prises (le cas échéant) lors du retour à la maison.

La pêche se déroule dans une embarcation Lund 1875 Pro Guide propulsée par un moteur Yamaha 90 HP.

Peu de guide peuvent aussi se targuer d’offrir une politique de poisson garanti. Celle-ci se traduit comme suit : si lors d’une sortie de pêche guidée le groupe ne prend aucun poisson de l’espèce visée, Patrick vous ramène en échange des dépenses d’essence seulement. Cette politique s’applique à toutes les espèces offertes par le guide sauf le maskinongé au lancer et la ouananiche au réservoir Kiamika. Pour connaître tous les détails concernant la politique poisson garanti, cliquez sur le lien suivant :

Le mot de la fin

Mes 45 années d’expérience comme pêcheur et mes 25 années de travail dans le domaine du magazine de chasse et pêche m’ont appris plusieurs choses et en particulier comment faire la différence entre un Vrai avec un grand V et un imposteur. Je peux vous assurer que Patrick Therrien fait définitivement partie de la première catégorie. Si vous voulez vivre une journée de pêche avec un pro et apprendre plein de nouveaux trucs de pêche n’hésitez pas à contacter ce super guide pour qui le travail sur l’eau et la satisfaction du client sont sa raison de vivre…

Le gros maskinongé gracié par l’auteur après un beau combat ayant fait passer ce dernier par toute la gamme des émotions.

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